Cet été-là de Véronique Olmi

17 avril 2014 6 h 51 min

Véronique Olmi est un auteur français que je croyais ne pas connaître. Son nom revenait souvent dans les critiques littéraires, et je me disais qu’il fallait que je découvre d’un peu plus près cette plume. Cet été-là est sorti en 2011 aux Editions Grasset.

L’histoire

Le week-end du 14 Juillet, Denis et Delphine invitent chaque année leurs amis dans leur grande maison de vacances sur la plage de Coutainville en Normandie. C’est une habitude estivale bien aimée de chacun qui redonne un second souffle. Pourtant, cet été-là, entre le nouveau petit-ami et l’entrée en adolescence d’une enfant, entre les couples amoureux et ceux qui s’éloignent, les secrets des uns et les culpabilités d’autres vont se confronter pour mieux se révéler.

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Mon avis

Véronique Olmi dépeint des personnages urbains pour ne pas dire parisiens, qui sur les plages de Normandie, remettent en perspective leur vie. C’est un livre aéré qui se lit facilement grâce à des chapitres courts. 280 pages au total. Je suis partagée sur ce livre, vraiment. L’auteur utilise chacun de ses personnages pour explorer un certain point de vue sur la vie. De la femme qui se sent détachée de sa famille à celle qui brûle la vie par les deux bouts, de l’adolescente invitée tourmentée et renfermée à l’enfant qui ne comprend pas les échanges des adultes.

En donnant la voix à la quasi-totalité des personnages, Véronique Olmi nous transpose de l’un à l’autre. Pourtant c’est avec une certaine distance que le lecteur assiste à ce mélange bucolique d’âmes parisiennes. L’auteur ne nous donne jamais l’occasion de s’attacher aux personnages, on papillonne simplement de l’un à l’autre réveillant en nous des souvenirs, des émotions, des sentiments. On regarde ces amis vivre et se débattre dans leur vie comme un touriste de la côte normande qui passerait pas là. C’est frais, c’est plaisant. Le manque d’attachement aux personnages est un peu décevant, mais c’est cela qui fait également le charme de l’écriture. Véronique Olmi sait vraiment mettre en mots ses émotions, ses doutes qui nous agitent tous.

 » [Delphine] n’en pouvait plus, elle étouffait de la présence de toutes ces vieilleries dans la maison, […] tout ce qui nous avait paru beau ou nécessaire un jour et qui s’oublie si vite sans jamais nous manquer, sans que jamais on le cherche.  » page 104

 » [Lola] regarda la mer comme s’il y avait une solution dans le ressac, une sagesse dans la répétition des vagues qui prenaient, maintenant que le soleil perçait le gris du ciel, un bleu pastel, un peu délavé.  » page 117

 » Maintenant sa propre vie lui sautait à la figure comme le vieil obus d’une guerre lointaine dont le coeur n’a jamais cessé de battre  » page 147

 » Et puis elles se turent, rassurées, profitant du soleil et du goût du thé tiède maintenant, qui sentait les fruits rouges et le carton mouillé. Un thé qui devait dater de l’été dernier  » page 158

Qui est Véronique Olmi ?

Véronique Olmi est née en 1962 à Nice. Son roman a remporté le prix de la maison de la presse en 2011. Elle écrit également pour le théâtre, et est scénariste et comédienne. En lisant sa biographie, il s’avère que j’avais déjà un livre dans ma bibliothèque : La nuit ne change rien au désir, publié en 2005 chez Grasset. Un livre qui parle d’adultère et qui ne m’avait pas du tout accrochée… Peut-être à relire…

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