Ecrire jusqu’à perdre le sommeil…

16 avril 2012 18 h 22 min

Il paraît que la France regorge d’écrivains en herbe et d’amoureux des mots. Les ateliers d’écriture ont le vent en poupe et fédèrent de plus en plus de passionnés. Ecrire jusqu’à ne plus dormir ou jusqu’à perdre l’appétit… Nous serions donc nombreux à connaître ce genre de sensation lorsque l’on écrit.

écrivain endormi

Laisser courir les mots et l’histoire qui pèse sur notre esprit, le menaçant de la faire chavirer à tout moment est une nécessité. Et c’est ainsi qu’en ouvrant la porte de notre imagination, tout le reste perd de son importance. La fatigue disparaît, et l’appétit se transforme en fringale ou disparaît.
Construire une histoire, une nouvelle, écrire un portrait, peut prendre des heures. Pour les passionnés qui refusent de laisser se reposer l’inspiration, persuadés qu’il faut la prendre quand elle est là, la fatigue mentale prend le pas sur tout le reste. Elle se nourrit des écrits, des ratures, et des corrections, tout en épuisant la réserve de forces qui restent enfouies pour servir l’adrénaline. En fait, tout est là : l’adrénaline. Il est connu que même à l’état d’épuisement, l’adrénaline lié à la peur, ou à la surprise, entre autres, peut donner une force insoupçonnée.
L’écriture fait elle aussi appel à l’adrénaline, car en lançant la mécanique de l’imaginaire, c’est tout un processus savamment orchestré qui se met en marche : l’imagination s’emballe, faisant courir le stylo sur des pages blanches, ou les doigts sur le clavier, jusqu’à épuisement de la source.
C’est ainsi que certains écrivains en herbe se laissent dominer par leur passion, oubliant les sirènes du sommeil ou des repas, et ne vivant qu’à travers leurs écrits jusqu’à l’aboutissement de leur idée. Pour les auteurs de romans ou d’autres formes aussi longues, la machine de l’imaginaire se met en marche par étape, par grandes idées, ou par chapitres, faisant avancer leurs personnages sur des chemins sans cesse réinventés.

Folie ? Peut-être. Passion ? Certainement. Mais qu’importe, que serait la vie sans un grain de folie ?

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