Lire pour écrire

28 avril 2012 9 h 18 min

Le hasard n’existe pas… Depuis quelque mois, je me retrouve en train de lire de nombreux romans dans lesquels soit le narrateur est écrivain soit l’auteur raconte sa vie et notamment son processus d’écriture, parfois insidieusement, parfois franchement , comme par exemple Foenkinos dans Les souvenirs et Delphine de Vigan dans Rien ne s’oppose à la nuit…

Au début, je pensais que mon choix était fortuit, j’ai un doute tout à coup… Je suis attirée par ce genre de livres… Va savoir pourquoi (euh si je sais un petit peu mais bon…)

Dans tout cela, il y a eu cinq livres vraiment axés sur ce sujet, la liseuse dont j’ai parlé sur mon blog, sur la vie romancée ( ?) d’un éditeur.

Deux autres plus « techniques » :

– Petits bonheurs de l’édition, journal de stage de Bruno Migdal: l’auteur stage chez Grasset. Un livre comme un journal intime sur les coulisses des maisons d’éditions, leurs travers mais aussi cette curiosité qu’elle procure, cette espèce d’aura des grandes maisons dans lesquelles bon nombre rêvent de voir leurs noms s’afficher sur les murs. Ce petit essai est très bien écrit, on pourrait croire à un roman. On n’apprend pas forcément beaucoup de choses mais Bruno Migdal parvient à nous faire ressentir l’atmosphère de la maison

 

– L’urgence et la patience de J P Toussaint sur le processus d’écriture et de lecture. Deux chapitres formidables sur des souvenirs de lectures intenses : Proust et surtout Crime et châtiment, son livre révélateur. Et un chapitre génialissime sur l’urgence et la patience dans l’écriture, sur ce qu’il faut vivre pour écrire. Cet essai est vraiment très intéressant, juste ce qu’il faut de technicité mais surtout de l’émotion, du ressenti. J’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture car il est rare de lire cela : soit on est dans les conseils pour écrire (très technique sur la syntaxe, comment construire un personnage.. d’ailleurs ce genre de livres, je n’y arrive pas… Vous qui écrivez, vous avez lu ces livres conseils ? J’ai l’impression d’être face à un livre scolaire pour une activité pourtant intime et profondément personnelle…) soit on est dans un roman mettant en scène l’auteur, ici on est face au créateur et à son travail.

 

– Le palais des livres dans lequel Roger Grenier revient sur qu’est qu’écrire et sur les raisons qui poussent à franchir le pas : pour être aimé, selon lui (hmm, pas faux, non ?). Il revient sur les doutes de l’écrivain (ai je encore quelque chose à dire ?), ses sujets de prédilections (l’amour notamment). Instructif, documenté, rempli de plein d’anecdotes !!

 

Devenir écrivain par Robert Louis Stevenson : trois articles compilés par Elise Argaud, qui signe une préface intéressante sur le mimétisme dans la vie et dans la littérature. Dans le premier texte, Stevenson fait état de son expérience dans le lancement d’un magazine ; le second est tourné vers l’étranger chez lui et traite de la construction de son identité pour terminer sur Le caractère des chiens, critique déguisée de la nature humaine.

 

Le processus d’écriture est tout nouveau pour moi, au début il était assez instinctif. Il commence à devenir plus construit, plus dans la réflexion. Mon rythme de lecture s’est accentué également et tout prend un jour nouveau, l’œil n’est plus tout à fait le même. Ma boulimie de lecture est clairement lié à mon envie d’écrire, car l’un ne va pas sans l’autre, sauf que pour la première fois de ma vie, je ne lis pas pour trouver la solution, pour avoir toutes les réponses, pour accumuler du savoir, je lis juste pour comprendre et pour m’accompagner.

Lire pour écrire, voilà la clé !

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