Trop de travail tue le travail : ou le syndrome de la page blanche

1 août 2013 21 h 02 min

carnet-moleskine-noir2

Bonjour !

J’ai épinglé Word dans ma barre de tâche : je n’aurais pas dû ; il est là, il me nargue : « Vas-y, ouvre-moi, écris quelque chose » alors qu’il sait _ en témoigne l’historique de mon activité récente _ que j’ai le « syndrome de la page blanche », que je suis incapable de commencer une nouvelle ou de la garder une fois achevée, que je suis une galérienne quand il s’agit de continuer l’un de mes deux romans. Il le sait mais il me nargue, le bougre, le scélérat, le vilain, le méchant. Et voilà neuf jours _ ou peut-être moins, six seraient déjà trop longs de toute façon _ que je m’obstine à lui obéir, à répondre à ses supplications silencieuses, il me nargue et moi j’obéis. J’ouvre un document, je commence quelque chose : misère ! c’est nul !

Pourtant je sais que, comme dans toutes les périodes similaires que j’ai dû subir, m’échiner à la tâche, essorer encore la serviette humide qui me sert de cerveau dans l’espoir _ et même l’espérance au point où j’en suis ! _ d’en tirer ne serait-ce qu’une goutte d’eau est inutile. Pendant plusieurs jours j’ai pu avancer des pages et des pages d’un de mes romans. Jusqu’à ce que je bloque ; la culpabilité de ne pas m’occuper du premier est certainement trop grande, la serviette trop sèche, l’inspiration trop faible… Et voilà ; trop de travail tue le travail, un essorage trop vigoureux m’aura été fatal. Je ne sais même pas comment j’ai pu croire que j’allais tenir jusqu’à la rentrée. C’est beau la naïveté qui prend le pas sur l’expérience.

De idées floues, plus de mots, plus rien… et l’attente de quelque chose, d’une étincelle peut-être qui viendra brûler ou sécher la serviette pour que je puisse la tremper de nouveau dans l’eau, soit pour l’éteindre soit pour la raviver. Affaire à suivre, donc ^^’

Et vous ? Vous laissez filer ou vous combattez ce syndrome de la page blanche ?

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Vous en parlez

  • J’ai aussi Word dans ma barre de tâches au boulot, et tous les matins je l’ouvre, des fois que l’inspiration me vienne. Il m’arrive d’y poser quelques mots, ou me laisser aller dans un élan brusque et soudain et rédiger un texte de 600 mots en 20 minutes, ou rester à taper le temps de ma pause déjeuner… L’appel de la page est aussi tentant qu’il peut être traître : regarder la page qui reste désespérement vide…

  • J’écris pour le boulot (des articles scientifiques) et cette année, grande première pour moi, j’ai décidé pendant les mois d’été de ne travailler que le matin, voire même pas du tout certain jours en me disant que d’ordinaire, je me force et rien de bon ne sort (ce qui rend de toute façon ces deux mois improductifs). J’évacue ainsi la culpabilité, je me fais plaisir et je destresse.
    Et là, miracle, je n’ai jamais aussi bien travaillé !

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