La généralisation des supports électriques tels que les smartphones ou les tablettes tactiles, le nouvelle génération de lecteurs risque vite d’oublier le parfum particulier des vieux ouvrages que nous aimons tant. Mais d’où vient l’odeur des ces vieux livres ? Des chimistes de L’University College de Londres ont apporté une réponse à cette question…
Les éléments qui composent un bon vieux livre sont composés de nombreuses matières organiques. Ces matières sont sensibles à l’environnement qui les entoure : température, luminosité, humidité. Cette sensibilité peut varier en fonction des éléments chimiques utilisés pendant la confection du livre. Ce sont ces ingrédients qui vont avec le temps produire l’odeur caractéristique des livres. Livres enregistrent dans le papier de leurs pages des centaines de composés organiques volatiles contenus dans l’air.
Les scientifiques qui se sont penchés sur ce sujet ont décrit cette odeur comme étant « une combinaison de notes d’herbes avec une saveur d’acides et un soupçon de parfum vanillé sur un fond de moisi ». Le résultat de leur étude a indiqué que la pâte de bois permettant la fabrication du papier et l’encre utilisé sont les principaux composés chimiques du livre qui vont réagir avec l’environnement dans lequel sera conservé le livre. La dégradation des pages d’un livre (jaunissement puis brunissement des feuilles et apparition d’odeur) est lié à l’acidité contenu dans ces 2 éléments.
C’est d’autant plus vrai pour les livres imprimés aux XIXe et XXe siècles, qui contiennent plus d’acide que leurs ancêtres. Les tout premiers livres de l’histoire réalisés par les premiers imprimeurs ont eux pu vieillir plus d’un demi-siècle, et ce grâce à la qualité de leur papier qui contenait peu d’acides.
Les pages d’un livre peuvent également réagir aux matériaux extérieurs tels qu’un marque page, une coupure de journal ou une photo oubliée entre 2 pages. Avec le temps qui passe, le contact avec ces éléments extérieur va accélérer le vieillissement du livre, la coloration des pages et le développement des odeurs.
Les pages d’un livre peuvent également fonctionner comme un filtre à air qui absorberait les gaz extérieurs. C’est par exemple le cas pour la fumée de cigarette qui va rapidement être capturée dans les fibres du livre et produire ainsi un melting-pot de senteurs avec le temps.
Si vous souhaitez conserver aux mieux vos livres, nous vous conseillons de les conserver dans une pièce fraîche, dans un environnement sec et loin de la lumière. Sauf évidement si vous avec envie de faire vieillir prématurément votre bibliothèque !
à 16 h 32 min
Voilà pourquoi j’aime tant les livres ! Il faut soutenir les librairies pour qu’ils conservent leur rôle de gardien de toute la magie des livres…
à 17 h 29 min
Merci pour ton commentaire !
à 13 h 35 min
C’est bien tout le problème des liseuses électroniques … Où est le plaisir de tourner les pages? où est le plaisir de sentir l’odeur du papier qui parfois a traversé les années ? Les plaisirs disparaissent … c’est triste à mon sens. Lire un livre, ce n’est pas seulement parcourir des pages remplies de mots, c’est aussi et surtout toucher des feuilles de papier, admirer une reliure, sentir le parfum du livre …