Ça fait quoi d’écrire son premier roman ?

28 août 2013 23 h 07 min

Camille est une adoratrice des mots qu’elle manie avec poésie dans des textes souvent courts, dont certains sont soumis sur son blog souslesconfettis sous tumblr.
Vous la connaissiez déjà ici sous son précédent pseudonyme Submarine.
Camille est actuellement en plein travail sur la réalisation d’un projet qui lui tient à coeur : son premier roman. Un projet assez important pour que l’on en parle ici, pour que l’on ose une curiosité, pour que je lui soumette une interview à laquelle elle a accepté de répondre pour notre plus grand plaisir !

 

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Camille, tu es actuellement en plein travail sur ton premier roman, et bien sûr l’admiration ponctuée de points d’interrogation agitent mon esprit littéraire. Merci d’avoir accepté de répondre à mes quelques questions, et que cette interview soit publiée ici.

Pourquoi ce livre ?

Mon rêve a toujours été d’écrire un roman. Cette idée me berce depuis toute petite. J’ai longtemps douté que j’en étais capable, jusqu’au jour où je me suis lancée. Pour moi, écrire est une nécessité, un besoin. Une passion.

 

Quel a été l’élément déclencheur qui t’a donné l’envie de poser les fondations de ce premier roman ?

Je n’ai pas vraiment eu d’élément déclencheur. Les idées sont venues d’elles même, je les ai accueillies et j’ai spontanément commencé à écrire.

 

Ecris-tu sur du papier ou au clavier ? Pourquoi ?

J’écris principalement au clavier, même si je préfère de loin le papier. Je note des idées, quelques phrases sur du papier, mais le plus grand travail d’écriture est effectué sur le clavier ! Je trouve que c’est plus simple pour corriger, rectifier, effacer… En revanche, pendant les nombreuses relectures, c’est essentiel pour moi de me pencher sur des feuilles, plutôt que sur un écran.

 

Combien de temps d’investissements cela te demande-t-il ?

Cela dépend vraiment des jours, des moments… Je peux écrire pendant trois ou quatre heures d’affilées, et le lendemain quelques minutes. Quand je n’écris pas, je réfléchis énormément à l’histoire, aux personnages, à l’intrigue… Les pensées concernant le roman sont nombreuses.

 

Le besoin de continuer l’histoire s’impose-t-il à toi, ou dois-tu forcer ta plume ?

Ce besoin s’impose à moi, mes réflexions sont sans cesse guidées vers mon histoire. Parfois, il faut se forcer, quand l’envie manque. Ça ne m’arrive que très rarement, à moins d’avoir vraiment une panne d’inspiration, ou de ne pas suffisamment croire en moi !

 

D’où tires-tu ton inspiration ?

Du quotidien, des personnes qui m’entourent, des inconnus, de mon passé… Le monde qui nous entoure est selon moi une source inépuisable d’inspiration.

 

Peux-tu nous parler de ton personnage principal et de son univers ?

Mon personnage principal est une femme, passionnée de musique et de cinéma. Elle est exigeante envers elle-même, à la fois sérieuse et amusante. C’est une épouse aimante, une mère attentionnée. Qui ne prend pas assez de temps pour elle.

 

Ecris-tu seule face à toi même, ou fais-tu lire et relire tes essais à des personnes de ton entourage ?

J’écris seule, la totalité de l’histoire. Quand je doute, je pose des questions à mon entourage, pour avoir leur avis. Mais je préfère ne pas me laisser influencer. J’attends de l’avoir terminé, avant de la faire lire à mes proches.

 

Ce roman, c’est un secret autour de toi ?

J’en ai parlé à quelques personnes, pour rendre l’expérience encore plus réelle. Et aussi car j’espère un jour être publiée, et qu’avant de me lancer dans cette aventure, j’ai besoin d’avoir un retour des personnes qui m’entourent. C’est toujours très enrichissant. J’avais discuté avec un auteur. Sans me donner des directions à suivre, j’avais bien compris qu’il m’incitait à continuer d’écrire. A ne pas m’arrêter à l’écriture d’un seul roman, à la simple envie d’être publiée.

 

Quelles sont les principales contraintes auxquelles tu te confrontes ?

La petite voix dans la tête qui peut te motiver, comme te décourager. Je pense que la plus grande contrainte lorsque l’on écrit, c’est le regard que l’on porte sur notre travail, qui est souvent très critique. Il ne faut pas non plus avoir peur de la solitude.

 

Connais-tu déjà la fin de ton histoire ?

Je connaissais la fin avant même de commencer à écrire mon histoire. D’ailleurs, le début de mon roman est aussi la fin, d’une certaine façon…

 

As-tu réussi à saisir le lâcher-prise ?

Eh bien… Non. Je sentais bien, en écrivant, que je n’osais pas aller au bout des choses. J’ai la sensation d’avoir trop songé à ce que les gens pourraient penser de mon histoire. Je ne suis donc pas pleinement satisfaite de ce que j’ai pu créer. Bien sûr, il faut garder à l’esprit qu’un roman ne peut pas être parfait, et accepter cette idée. J’ai beaucoup appris, en faisant un grand nombre d’erreurs avec ce premier roman. J’ai la certitude qu’il faut continuer d’écrire pour devenir meilleur, pour évoluer vers davantage de liberté…

 

Et après, que se passera-t-il ?

J’ai commencé à écrire une nouvelle histoire. Je considère ce premier roman comme un essai, j’en sors grandie. Je sais maintenant que je suis capable d’aller au bout d’une histoire. J’ai déjà de nombreuses idées, l’envie d’écrire est toujours aussi dévorante… Je continue de m’épanouir, avec l’écriture.

 

Quelques mots que tu voudrais ajouter ?

Merci à toi, Julie, pour ton intérêt et tes encouragements. Et merci à celles et ceux qui me lisent, qui croient en moi et me soutiennent.

Vous en parlez

  • Je suis fière et admirative devant un tel projet ! Pourvu que cela m’arrive un jour 🙂
    J’espère pouvoir lire le résultat !
    Merci pour cette belle itw

  • Je suis totalement admirative de ton dévouement, et de la réussite car tu as été jusqu’au bout !! Je suis toujours avec mes boutrs d’histoires éparpillés à droite et à gauche mais je crois qu’écrire un livre, une vraie histoire, est un fantasme. Je ne me sens pas encore prête. Mes mots m’effraient un peu je crois. La relecture aussi !!!
    J’ai récemment écrit 4 heures d’affilée une histoire sur quelques pages, mais depuis, impossible de la relire, de la reprendre, parce qu’elle est forte, que l’écriture a été puissante. Je me sentais possédée. La folie guette les écrivains c’est inévitable 😉

  • Merci a vous deux pour le partage de ce temoignage.

    Je suis moi aussi admirative devant tant de courage et determination. Nous sommes nombreux a aimer ecrire, si peu a vraiment oser nous lancer, moi la premiere, dans l’ecriture d’un roman de A a Z.
    Je crois que dans bien des cas il me manque le lacher-prise et puis la relecture me fait tres peur.

  • Se lancer dans une telle expérience demande beaucoup de courage et de discipline alors bravo ! On sous estime trop ce que ça demande de nous :).

  • Waouh ! je suis admiratrice. Je trouve ça fort courageux de se lancer dans pareille aventure 🙂 car il n’y a pas que le travail d’écriture, il y a aussi l’après, l’édition etc. C’est vraiment un beau projet 🙂
    un de mes camarades d’hypokhâgne (Paul Jimenes dans « La conquête de la Pologne » a publié lui aussi son premier roman il y a quelques années et j’avais été impressionnée par le seul fait d’avoir osé se lancer ! Entre nous, le roman était très réussi et avait fait partie de la sélection du Prix de Flore ! je te souhaite le même succès 🙂

  • Je suis déjà amoureuse des mots délicats et modestes de Camille qu’elle pose sur son blog alors comment ne pas être complétement impatiente de découvrir son roman?! Bravo Camille pour ce merveilleux projet et merci à Julie pour cette interview!

  • Quel courage Camille ! Je suis impressionnée par tant d’audace et de créativité !
    Je caresse moi-aussi l’envie d’arriver au bout d’un premier roman (ce qui serait déjà bien), mais pour l’instant, je laisse le décor et les personnages mûrir dans mon esprit…
    Merci à Julie pour cette interview très enrichissante !

  • Merci a vous deux pour le partage de ce temoignage.

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