La femme en vert d’Arnaldur Indridason

22 août 2013 22 h 53 min
la femme en vert

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L’Islande est un pays très littéraire. Il est de loin le pays qui compte le plus grand nombre de livres publiés par tête : 5 pour 1000. En comparaison, les pays scandinaves en comptent environ 2,5. Mon voyage en Islande au début de l’année a réveillé en moi une grande envie de connaître encore et toujours plus ce pays auquel je me suis attachée. Les coups de foudre ne se contrôlent pas…

Aussi, lors de mon retour en France, j’ai immédiatement voulu m’initier à la littérature islandaise réputée comme très riche. La traduction des textes islandais me posait problème. Les sources du français et de l’islandais sont si éloignées que j’avais peur de la trahison de la traduction. Mais il est évident que je n’allais pas me mettre à l’islandais pour pouvoir aborder la littérature à son état pur. J’ai donc débuter mon initiation avec Arnaldur Indridason, un des maîtres du polar nordique.

Islandais, l’écrivain situe toutes ses intrigues sur l’île de glace et centre toutes ses enquêtes autour d’un seul et unique enquêteur : le commissaire Erlendur. La particularité de ses polars est le plan large du pays que découvre le lecteurs au travers de différentes enquêtes : immigration, extension urbaine, écologie, …

La femme en vert expose au lecteur un parallèle en l’Islande de 1940 et l’Islande d’aujourd’hui, avec ses différences culturelles, historiques, et sociales. Au milieu des chantiers de constructions de maisons qui s’étendent de plus en plus sur les terres alentour de Reykjavik, un enfant découvre un os. Bientôt la police découvrira à cet endroit un squelette entier, enfoui ici depuis des dizaines d’années. S’ensuit un parallèle passionnant entre l’avancée de l’enquête et l’évolution d’une famille soumise aux violences physiques et morales du père au coeur d’une époque que l’on imagine trop aisément révolue…

Curieusement le livre dégage du froid. Je l’ai lu en plein été, mais je pense que l’immersion aurait été plus forte si je l’avais lue au coeur de l’hiver.  Un livre est un livre me direz-vous, surtout un polar. Mais les polars d’Indriðason sont différents de tous ceux que l’on peut connaître dans la littérature policière populaire. L’auteur sait entraîner le lecteur dans son monde, son pays, sa culture. Ce coup de coeur doit être lié à mon coup de foudre pour le pays, mais qui a dit qu’une chronique littéraire devait être objective ?

J’ai hâte de découvrir ses autres romans, et notamment Hiver Arctique.

 

 

Arnaldur Indridason

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Arnaldur Indridason est né en 1961 à Reykjavik, et y vit toujours aujourd’hui avec sa femme et ses trois enfants. Son premier roman a été publié en 1997. Il a obtenu plusieurs distinctions pour La femme en vert – Prix Clé de Verre du roman noir scandinave (ISL)
– Gold Dagger Award 2005 (GB)
– Grand Prix des lectrices de Elles 2007

 

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