« Dieu surfe au pays basque » de Harold Cobert

16 juin 2012 17 h 36 min

 

 

Ce livre est l’histoire d’un drame personnel, la fausse couche d’une femme. Dans ce roman, Harold Cobert décrit – sans lyrisme exacerbé – sa vision des choses, du couple, de l’amour. Alimenté par une écriture sobre et intelligente, le lecteur plonge dans ce magma de mots, et se laisse volontiers emporter.

 

Dès le départ, le lecteur est prévenu: le bébé est mort. Référence explicite à Camus ou non, le ton est donné. Au fil du livre, l’auteur revêt une sensibilité dans sa prose sans être larmoyant, ce qui, lorsque l’on touche à un sujet aussi sensible, est un pari osé. Roman qui est loin d’être défaitiste donc, et où la vision du couple est présentée sous différents points de vue : la rencontre, le moment présent, etc.

 

Le roman se construit d’ailleurs en fonction de cette temporalité. Le lecteur oscille entre le début de la relation, l’heure H où la fausse couche est annoncée, etc. Cela rend l’intrigue vivante sans toutefois perdre le lecteur. L’écriture sans fioritures se joint à cette vivacité narrative. L’auteur dit tout, n’hésite pas à décrire des scènes parfois violentes moralement. Le narrateur n’hésite pas, quand à lui, à se laisser aller aux confidences, l’utilisation de la première personne aidant.

 

 

Selon le narrateur, Dieu serait donc parti surfer au pays basque, alors que sa femme perd son bébé. C’est un livre subtil et novateur que nous dévoile ici Harold Cobert.  À la fois manifeste de l’amour mais également du courage et de la vivacité d’esprit, on prend plaisir à déguster chaque partie qui nous est proposée ici.

 

Dieu surfe au pays basque, Harold COBERT, Heloïse d’Ormesson, mars 2012, 15€

Vous en parlez

  • Il me semble avoir écouté son interview dans « au field de la nuit » et que le livre avait assez animé la critique… Mais je ne m’avancerai pas plus car je ne suis pas sûre de mes souvenirs.
    Ton billet m’introgue sur ce lire, bien que la violence morale que tu décris m’effraie un peu. Je me dis que les hommes et les femmes n’ont peut être pas le même ressenti sur ce roman…
    Je suis partagée et de ce fait je pense que je le lirai 😉

  • J’ai lu une ou deux critiques et je n’étais pas réellement emballée par ce livre. Cela étant, ton billet me fait réfléchir. Je vais peut-être l’acheter cette semaine. Affaire à suivre!

  • Belle critique d’un livre que j’ai aussi énormément aimé !
    @FleurDeMenthe : tout est en finesse dans ce livre, rien n’est choquant malgré la difficulté du sujet …

  • J’aime beaucoup l’originalité et la singularité que tu utilises pour en parler.
    Finalement, on est incité à sa lecture, bien que le sujet soit assez triste et éprouvant.
    Affaire à suivre en ce qui me concerne aussi, il arrive parfois que je m’interroge sur certains livres et que au final je succombe quand même !
    Merci en tout cas pour ton avis.

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