Et si les pages de votre livre s’effaçaient en 60 jours ?

25 août 2012 15 h 31 min

Découverte surprenante aujourd’hui sur le site du Figaro : un livre dont l’encre s’efface en 60 jours. C’est en Argentine que s’est créée cette invention loufoque. Une folie pour certains, mais pas pour l’éditeur qui commercialise l’objet. En effet, peu de temps après sa mise en vente, Eterna Cadencia s’est retrouvé en rupture de stock. Pour le moment, l’ouvrage n’est pas commandable sur Internet.
Alors quen France, on aime à pense que le livre et ses écrits doivent laisser une trace dans l’histoire, se glisser dans la vertu de la pérennité au travers des époques, en Argentine, on joue sur l’urgence de lire ce livre. L’objet est doté d’un film plastique protecteur. Une fois le livre ouvert, les pages sensibles à l’air et la lumière commencent doucement leur processus d’effacement.

livre encre effacable

src/ DraftFBC via Le Figaro

 

Les jeunes auteurs qui sont sur les rayons que quelques jours s’ils ne vendent pas, ont une chance par ce processus nouveau, d’être lus et découverts.
Cela peut paraître un brin difficile à comprendre, mais après une gymnastique cérébrale, je pense pouvoir vous détailler comment.
Lorsque l’on achète des livres, ils peuvent rester un long moment sans être lus. Si on suit ce raisonnement, on peut donc penser qu’un jeune auteur n’a aucune chance d’être repéré si son premier livre est lu de manière débridée dans le temps. Ce système permet donc aux nouveaux écrivains de voir leurs livres lus sur une période courte. Je pense que ce raisonnement est juste.

Ajoutons le buzz de l’invention qui donne un coup de projecteur à ces jeunes écrivains, et la promotion est en marche.
Ici, nous ne pensons cependant pas que la réussite sera pérenne… L’effet de nouveauté attire, et après ? Sans une promotion appuyée des maisons d’édition, les jeunes auteurs sont rarement mis en avant sur la scène publique. De plus, chaque maison s’appuie bien souvent sur ses auteurs vedettes pour y centrer tout son budget communication…
Ah, la difficulté du monde de l’édition…

Je vous laisse découvrir la vidéo publicitaire, en anglais :

On peut aussi y voir une vertu écologique. Les pages sont peut-être réutilisables…

Nous ne sommes pas convaincus par le concept, ici.  Et vous ?

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