La panne

29 avril 2012 8 h 56 min

…ou la peur de la page blanche. Cela pourrait s’apparenter à vouloir écrire avec un stylo sans encre. L’impression d’être devant un écran ou d’écrire sans conviction. Les idées et les mots qui apparaissent sur l’écran donnent un ensemble informe, sans intérêt. La fusion entre les mots et l’esprit n’est pas présente. Plus de passion, plus d’idées, plus de jus dans les neurones, ni dans l’imaginaire. Ce qui pouvait tenir éveillé des heures durant, mettre dans des états proches de l’euphorie, n’existe plus. On peut avoir la sensation de ne plus jamais avoir la passion d’écrire. La peur et l’angoisse de ne plus jamais pouvoir écrire devient intense, et c’est un cercle vicieux qui se met en place. La peur nourrit l’absence d’écrire qui aliment l’angoisse de ne plus écrire.

page blanche

src/ www.shuttercal.com

Il paraît que pour passer la période de la page blanche rapidement, il faut se mettre à écrire sur d’autres sujets. Mais lorsque l’on écrit des histoires imaginaires et des billets d’humeur sur tous les sujets, il est difficile de trouver ce domaine inconnu qui débloquerai le cerveau.

Il peut être conseillé de rencontrer des personnes débordant d’énergie et de créativité. L’émulation d’une discussion ou d’un échange peut faire renaître cette inspiration qui fait défaut. L’important est aussi de se recentrer sur soi-même, comprendre la source du blocage, et chercher à se mettre dans un environnement qui fera valser toutes les barrières dressées entre l’esprit et les mots. La nature, la mer, la forêt, une bibliothèque, un parc, peuvent être tous autant de lieux qui changent du quotidien grisonnant.

J’ai remarqué que lorsque l’angoisse de la page blanche s’impose à moi, le plaisir de lire se fait beaucoup plus fort. Alors qu’écrire une ligne me demande un effort sur dimensionné, je suis passionnée par ma lecture du moment : Le caveau de famille de Katarina Mazetti. A l’aube de mes vacances, il se trouve que j’ai oublié ce livre sur mon bureau. Acte manqué pour booster l’imaginaire ? Peut-être…

Vous en parlez

  • Oui je suis parfaitement d’accord. Je ne suis que lectrice, n’ai jamais écrit. Justement à cause de la peur mythique de cette fameuse panne. Si je prends beaucoup de plaisir à lire, en revanche je ne sais pas écrire. Peur de me livrer, sans doute. Peur d’être obligée de réfréner les sentiments qui se bousculent dans mon esprit. Ce pourrait être une bonne thérapie, non ?

Ecrire un mot à lovedecoco

Vous avez un compte ? Connectez-vous

obligatoire

obligatoire

optionnel